La sieste. Le moment le plus attendu de la journée. Du calme, de l’apaisement et SURTOUT plus ses bavardages intempestifs entre les élèves. L'un des rares avantages de ne pas avoir à enseigner le mercredi après-midi et d'avoir à sa disposition un pensionnat auquel, contrairement aux élèves, elle pouvait avoir accès même pas une heure après son déjeuner.

Si seulement elle n'entendait ses bruits à travers tout le bâtiment.

Si seulement elle n'était pas dans l'obligation actuellement de gravir les escaliers jusqu'à la source de son agacement actuel.

Sans s'accommoder de politesse, elle ouvrit la porte avec colère.

« Je te demanderai d'avoir tes orgasmes dans un autre bâtiment où cela ne dérangera pas mon repos. »

Une matinée des plus banales, des cours, plutôt des sieste improvisés. après le déjeuné, j'attendais sagement dans ma chambre, m'étant enfin débarrassé de mes colocataires. Pourquoi ?  Simplement car j'avais le numéro d'une charmante demoiselle, récemment rencontrée en boite. Mais ce soir là, ça c'était uniquement arrêter à des danses plutôt explicites sur ce qu'aurai pu être la suite de la soirée, si la demoiselle n'était pas complétement bourrée. Je m'étais simplement permis de récupérer son numéro, et d'organiser avec elle cette suite de soirée. Pourquoi si tard ? Car je ne suis malheureusement pas seul dans ma chambre... Mais, en ce mercredi, c'était plus simple de se débarrasser de ses colocataires, pour inviter une demoiselle qui par drôle de coïncidence faisait partie de KHS. Comme quoi les gens ne sont pas tous ennuyeux ici. Peu de temps après son message, la charmante blondinette fit irruption dans ma chambre, et elle fut rapidement bien accueilli, tellement bien accueillit, que ses cris se faisait un peu trop entendre.

Tellement, qu'à peine ma petite affaire terminée, alors que je m’apprêtais à sortir pour aller prendre une douche, juste vetût d'un caleçon, laissant la demoiselle se rhabiller un peu avant qu'elle me suive très certainement jusqu'au douche collective de l'étage des D. Mais je n'ai pas vraiment eu le temps de sortir, que la porte s'ouvrit d'un coup avant que je pose ma main sur la poignet de la porte. Quelle surprise de voir ma prof principale entrer dans ma chambre, s'exprimer sans que je puisse vraiment réagir. Bon, plan B, j'affiche un léger sourire en pointant la demoiselle qui s'était à moitié rhabillée en prenant la parole.

"- Pur les nuisance sonore il faut voir avec la demoiselle qui a fait irruption dans ma chambre. Si vous le permettez Malik-sensei, j'aimerai aller prendre ma douche."

Je fait mine d'ignorer mon professeur pour aller en direction des douches, mais peu probable que mon professeur me laisse passer si facilement...

Rouquin. En caleçon. Oui, c'est le gamin qui ne fiche rien dans sa classe et qui pourtant arrive à obtenir des notes bien au-dessus par rapport à ses semblables -aux autres qui ne se préoccupaient nullement de leurs études-. Avec une fille derrière lui. Une blondinette avec une chemise trop large sur les épaules. Quelle jeunesse dévergondée, pensa t-elle avec un sourire entendu. Mais qui ne dissipait absolument pas son courroux.

« Toi. Claqua la voix de Nesrine alors qu'elle regardait l'inconnue. Je te prierai de quitter rapidement les lieux avant que je ne décrive en détails au corps professoral, avec une petite note au journaliste, tout ce que j'ai pu avoir le loisir d'entendre cet après-midi. »

Ses yeux se dirigèrent de nouveau vers le rouquin alors qu'elle déclara d'une voix tranchante :

« Monsieur Ittoki, revenez sur vos pas, on doit parler. Ah et, se reprit-elle le visage inexpressif en se tournant vers l'adolescente qui s'éloignait , Mademoiselle Kazuki, vous saluerez votre petit ami pour moi, s'il vous plait. »

Est ce que j'y croyais vraiment ? Non du tout, je savais pertinemment que je ne pourrais pas m'en sortir si simplement. Elle restait mon professeur principale, et elle n'avait donc trop rien à faire de l'étudiante qui venait de passer du bon temps avec moi. La porte claque, mort arrêt de mort est en train d'être mis en place je suppose. Elle ordonne à l'étudiante de sortir de suite. Puis voila qu'elle me fusille du regard... Je souris légèrement en entendant sa dernière phrase.

"- Vous savez Malik-sensei, quand on est pas satisfait avec un compagnon, il nous arrive fréquemment d'aller voir ailleurs, là ou il y a plus de qualités."

Après un bref soupir et un sourire provocateur je me recule et me laisse tombé assis sur le lit de Shikamaru. JE relève une dernière fois mon regard vers l'enseignante en reprenant la parole amusé.

"- Et vous savez, le journal va surement se frotter les mains en apprenant que vous, sensei, vous faite irruption et vous enfermez seule avec un lycée."

Nesrine se détourna de l'adolescente pour de nouveau accorder toute son attention à son élève. Qui apparemment ne se drape pas de pantalon au risque de constater que ses chevilles ne réussissent pas l'épreuve du rhabillage.

Quel gamin prétentieux.

« Tu apprendras que moins on en a, plus on l'étale. Et il semblerait que dans ton cas, tu en ais très peu. Railla-t-elle sans remords et sans humour. Le sommeil, c'est sacré. »

La jeune femme le regarda se mettre à l'aise, tranquillement. Presque amusé.

Il la provoquait.

Elle allait tellement massacrer ce gamin qu'ils ne pourront même pas l'accuser de quoique ce soit.

Sa tête ferait un très bon jouet pour son chat Padmé.

« Ça tombe bien, j'ai bien l'intention de faire en sorte qu'il n'y ait aucune preuve de ce que tu avances. Lui répondit-elle avec un faux sourire, la menace à peine perceptible dans sa phrase. »

J'avais presque envie de rire, mais je ne le faisais pas, je savais que je n'étais pas vraiment en très bonne posture, alors je n'allait pas non plus trop faire le malin. Enfin, du moins, essayer de ne pas être aussi prétentieux qu'à mon habitude. Mais comment vous voulez ne pas rire, ça phrase était de trop, je laissais échapper un léger rire. Oui c'est ce que l'on dit, mais bon, elle n'est pas dans ma vie privée, donc elle n'en savait strictement rien. Je rétorque, encore amusé.

"- Je n'étale pas mes relations sensei, ce n'est pas de ma faute si les demoiselle sois-disant en couple viennent vers moi. Mais bon, vous avez peut être raison, mais il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac. Ce n'est pas parce que vous gardez vos soirées sous silence, qui rien ne se sait."

ça y est je recommençais à être provoquant. J'espère ne pas être jeté par la fenêtre avant la fin de la journée. Et voila que je me fais limite agresser. Enfin non, c'est des menaces clairement perceptibles. Je soupir longuement et reprend la parole toujours assis sur le lit de mon camarade de classe.

"- Pour qu'il n'y ai aucune preuve, il faudrait éviter de trop trainer ici, si vous ne voulez pas être surprit par Nara, il est dans le journal en plus il me semble non ?"

N'est-il pas mignon ? Certains ont tendance à oublier qui ils sont. Vraiment.

C'est triste.

Se dirigeant vers l'un des lits, elle arracha, non sans contrariété, un des draps pour le jeter sur le corps du garçon alors que son ton se faisait plus dur, plus sévère. Implacable.

« Remets-toi à la place qui est la tienne. Toi, le gringalet et l'étudiant en catégorie D que je pourrai exclure très facilement de cette école. Ta position est dangereuse, Ittoki. Je te conseille de faire très attention à ce que tu dis et de ne pas omettre à qui tu t'adresses. Le respect est encore -et bien heureusement- de mise dans cet établissement. Si cela n'éveille rien en toi, tu sais où se trouve le portail. »

Nesrine n'avait plus envie de rire. Elle avait en horreur l'insolence. Et encore davantage la menace.

D'un pas décidé, elle se dirigea vers la porte et posa sa main sur la poignée avant de s'adresser de nouveau à l'élève avec une intonation plus indulgente. D'un ton d'un professeur à son élève.

« Maintenant, monsieur Ittoki, j'aimerai que vous vous rappeliez du règlement que vous vous êtes engagé à respecter en intégrant cet établissement. Il ne me semble pas avoir lu écrit quelque part qu'il était autorisé d'avoir ce type d'activité au sein du dortoir. Et si il vous venez encore à l'idée de la reproduire, ayez au moins la décence de baisser le volume. Ou de contenter moins de femmes avec toutes vos qualités. Ironisa t-elle. »

Je m'enfonçais de plus en plus et je le savais, mais je ne pouvais m’empêcher d'être égale à moi même. Je devais à tout prix me calmer et cela de suite si je ne voulais pas finir viré définitivement. Le fait d'être viré m'importais peu en faite, le pire allait être la réaction de mon père. Et au jour d'aujourd'hui je ne voulais pas vraiment mourir. Je soupir et baisse la tête en serrant les dents. Pas la peine de faire un dessin pour vous montrer l'état actuel de ma fierté. Je détestais devoir faire des excuse, mais avais je vraiment le choix ?

"- Navré sensei, veuillez m'excuser de mon comportement. Je n'avais pas à vous parler comme je peux le faire avec d'autres élèves de ma catégorie. J'aimerai éviter d'avoir à franchir ce portail de force ou de mon plein gré, je n'ai pas encore l'intension de finir en nourriture pour chat..."

Je n'avais qu'une envie, disparaitre le temps de faire comme si cette prof' n'avais pas fait irruption dans ma chambre. Mais cela n'étais pas loin d'être terminé, du moins c'est ce que je pensais lorsque je vis mon professeur se diriger vers la porte. Je restais plus ou moins immobile avec une expression assez vide, en train de penser à ce que serai le sermon de mon père si j'étais exclu rien que temporairement. C'est la voix de mon enseignante qui me fait sortir de ma rêverie. Je repondait, assez irrité par la fin de son discourt.

"- Oui sensei, j'y veillerai, de toute façon je n'ai pas vraiment le choix. Mais je pense qu'il n'est pas non plus très correcte pour un enseignant de tenir vos propos, je ne suis peut pas un exemple, loin de là, mais je ne vous permet pas d'insinuer certaine chose... "

Je restais étrangement silencieux, espérant que tout cela était enfin terminé. Enfin c'est plutôt la peur de la réaction de mon père qui me calmait si soudainement. Depuis un certain temps, je faisais quand même moi le malin face à mon paternel, alors il valait mieux pour moi me tenir un minimum de façon plus correct.