Sujet: [CLOS] {Mini-event} La gourmandise est un bien vilain défaut. ~ Mer 28 Mai - 9:58
La gourmandise est un bien vilain défaut...~
Timidement, les rayons du soleil vinrent chatouiller ses paupières. Elle entrouvrit ses yeux encore assoupis. Un horrible mal de crâne ne cessait de la transpercer comme le ferait un marteau piqueur. La jeune fille se rendit par ailleurs compte qu'elle était toujours dans son fauteuil alors que l'aube venait de faire son apparition. Déboussolée, elle se massa du bout des doigts la tempe, pensive. Qu'avait-elle fait pour se retrouver dans un état pareil ? Pourquoi donc sa breloque miroir était au sol ? Et qu'était-ce donc que tout ce bazar ? Tant de questions sans réponses. Du moins, jusqu'à ce qu'elle ne voie l'objet du délit sous ses yeux.
Une boite de chocolat vide. Soudain, elle se remémora inexorablement de tout. Son visage qui d'ordinaire montrait une douceur sans égale s'assombrissait alors qu'elle serrait ses petits poings. Grinçant des dents c'est pour le moins honteuse qu'elle se souvînt du comment du pourquoi elle se retrouvait dans un état aussi déplorable.
Tout avait commencé hier soir. Pendant au moins deux heures la brunette n'avait cessé d'observait le ciel, lasse. Vide. Voilà comment on pouvait résumer l'état dans lequel était. Elle n'avait goût à rien. Son esprit était hanté par des questions existentielles par rapport au sens de sa vie. En bref, peut-être, déprimait-elle un peu. Une fois ce laps de temps écoulé, la demoiselle se rappelle très nettement s'être retournée en direction de sa commode. Là, un colis avait été déposé. Rien d'anormal, elle en recevait souvent de la part de son père qui ne cessait de penser à sa fille adorée.
Sauf, que là, la situation était radicalement différente. En effet, l'expéditeur n'était nul autre que son frère, Kai Ryuichi. Recevoir un colis de son frère en soi n'était pas étonnant. Néanmoins, lorsque ledit frère vous maudissait jour pour jour depuis dix longues années... Ça portait à réflexion. Depuis la rentrée scolaire, ils ne s'étaient même pas vu. Depuis un an, ils ne prenaient même plus la peine de s'adresser la parole. Pourquoi ? C'est la seule question qui venait à l'esprit de la jeune fille, perdue dans ses pensées. Du bout des doigts, presque avec crainte, elle effleura l'emballage. Il la haïssait depuis le jour de l'accident. Chaque jour qui avait suivi celui-ci s'était résumé par des reproches, des accusations, des blâmes. La personnification de l'immondicité voilà ce qu'elle représentait à ses yeux.
Ses mains prirent fébrilement le paquet. Durant de longues minutes, elle l'observa tout en s'interrogeant. Serait-il possible qu'une réconciliation ait lieu ?
Non, impossible. Elle avait beau espérer corps et âme jamais cela n'arriverait. Il était bien trop borné et fier pour bien vouloir accorder son pardon. Cependant, peut-être avait-il changé d'avis ? Après tout, ils étaient frères et soeur. Ce n'était pas rien ! Alors, un minime espoir ressurgit. Nerveusement, elle ouvrit le paquet. Une boite de chocolats et une lettre voilà ce que cela contenait. Aya prit son courage et se décida de lire la lettre.
« Ne te fais pas la moindre illusion. Père n'a cessé de me harceler pour que je t'envoie un stupide présent. Tu as intérêt à savourer, ils m'ont coûté cher. Plus jamais je ne referais ça.
Kai »
Comment réagir ? Finalement, il la détestait toujours. Elle devrait cesser d'espérer. D'autre part, dans un sens, cela n'était pas plus mal. Cette relation qui n'en était plus une ne la dérangeait pas.
La brunette rangea la lettre, tout de même heureuse d'une certaine façon qu'il lui ait écrit. Aya ne cesserait jamais de l'aimer malgré ces mots empreints de froideur. Il restait son frère. Ce génie. Ce modèle qu'elle avait toujours adulé. Quoiqu'il fasse, cela ne pouvait en être autrement pour sa part. Par la suite, la jeune fille reposa son regard sur la boite. Celle-ci venait, après une minutieuse inspection, de sa confiserie préférée. Le savait-il ? Au fond, même si Kai avait fait ça par pure obligation l'intention était là. Alors, un sourire un brin mélancolique se dessina sur ses lèvres.
Presque timidement, elle prit une bouchée de chocolat praliné. Ce fut l'extase. Si élégant et onctueux lorsque cela fondait dans sa bouche. Et cette liqueur au centre de la sucrerie la retournait totalement. Instinctivement presque par besoin, elle en reprit encore une bouché, puis deux et trois... Elle ne sait pas combien de temps ce petit manège dura, mais une chose est sûre, la boite fut vide
Étrangement, la jeune fille se sentait bien. Trop bien d'ailleurs. Une euphorie incompréhensible l'envahissait de toute part et elle se mit à débiter des paroles insensées. En réalité, il y avait dans la liqueur une dose d'alcool minime dont un individu lambda ne ressentirait pas les effets. Malheureusement, il suffisait à la jeune fille d'une seule goûte pour qu'elle se retrouve vite en état d'ébriété.
Ainsi, dans l'étage des B, chambre 201, à minuit passé, il y avait une jeune fille complètement ivre qui s'amusait à faire, on ne sait quoi avec ces peluches. Elle se montrait extrêmement tendre avec ses jouets ou bien d'une rare violence en jetant tout ce qui lui tombait sous la main. Complètement plongée dans l'ivresse rien ne pouvait l'arrêter. Débitant sans cesse des paroles insensées son esprit dérivait totalement.
Par la suite, allez savoir comment, un miroir tomba sous sa main. Dieu seul sait ce qui lui était passé par la tête pour prendre, en moins de temps qu'il ne faut, un air des plus théâtrales. Un regard orgueilleux rempli de dédain. Son bras relevé et le miroir dans les airs, elle prit une voix plus rauque et dure.Complètement différente qu'à l'ordinaire.
-Esclave du miroir magique accourt du plus profond des espaces par les vents et les ténèbres, je te l'ordonne parle ! Et montre moi ta face ! Par la suite, elle tenta de changer légèrement de ton pour imiter la voix dudit miroir.
-Blanche-neige ! S'écria-t-elle faussement stupéfaite en prenant l'initiative de jeter à terre son miroir qui se cassa en mille morceaux dans le feu de l'action.
Bien entendu, l'affaire du miroir brisé n'avait jamais eu lieu dans le Disney. Cependant, absorbée par sa performance (déplorable) la demoiselle s'était un peu trop laissée emporter. Après cela, Dieu seul sait ce qu'elle fit encore. Vêtements éparpillés, feuilles de cours froissées, livres coincés dans des endroits improbables. Comment avait-elle pu faire un tel chantier ? Et comment se fait-il que personne n'ait rien entendu ? Soupirant, elle pencha sa tête en arrière. Cela allait se révéler fastidieux de devoir ranger tout ça. « Il l'a fait exprès.» pensa-t-elle légèrement (doux euphémisme) agacée. Elle en était sûre qu'il savait son point faible. Un jour il lui paierait sa fourberie !
Enfin, elle aurait tout le temps de réfléchir à une vengeance plus tard. Son mal de crâne était, pour l'instant, bien trop grand. Tant pis, aujourd'hui, elle s'accorderait exceptionnellement un peu de repos. Exténuée, la brunette s'allongea dans son lit et se rendormie bien vite.
Morale (stupide) de l'histoire, regardez toujours la composition des aliments que vous consommez. Enfin, du moins, si vous avez une résistance à l'alcool égale à celle d'Aya. ~
{Hrp : Bouuuh, ma voix passe très très mal sur vocaroo. T.T}