Première semaine de mai.
(Mini-rp)

Adressant d'une voix monotone un « Merci. » pour les maigres informations que Temari avait réussi à extirper de l'administration, elle referma la porte un peu plus sèchement qu'elle ne le souhaitait, maugréant contre les fonctionnaires trop occupés pour exprimer une once de chaleur durant leurs heures. A croire que leur charge de travail était trop importante pour se préoccuper des politesses les plus élémentaires. Désabusée, l'étudiante longea les couloirs, relevant de temps en temps la tête pour vérifier l'étage ou le nom d'une salle. Parce que c'était évident, il fallait que ce soit elle qui soit chargée de ce travail. Bien-sûr, puisqu'elle était la seule à avoir vécu à Suna, elle était la mieux disposée pour ce rôle. Ça tombait sous le sens. Comme le nombre de paresseux pressés de distribuer le travail d'une façon inégale au sein d'un groupe de 6 personnes. Si Temari était entrée dans le comité, c'était pour... Pour quoi déjà ? Pour faire profiter de son expérience passé, peut-être ? Les raisons ne sont plus les mêmes. Les choses ont bien changé depuis. En revanche, ce lycée demeurait toujours autant un labyrinthe... Agacée de devoir passée sans cesse devant les mêmes portes, elle finit par apostropher une élève qui, après l'avoir dévisager, lui indiqua une pièce plus loin dans le couloir. Elle ne s'attarderait pas. Peu nécessaire de savoir la raison pour laquelle l'élève l'avait tant examiner. Si c'était pour les rumeurs ou l'annonces ou les derniers événements. Après avoir suivi les indications e l'inconnu, la blonde fit face en effet à la salle des deuxièmes années, grouillant de monde en cette heure de déjeuner. Elle appréciait tellement devoir s'imposer dans une classe de trente élèves, toutes catégories confondues. Dont son frère cadet et Shikamaru font partie, sinon ce n'est pas drôle.

« Est-ce que Natsuko no Oshiro est ici ? Demanda t-elle en élevant la voix. »

Et la politesse, c'est pour les ch... En réalité, elle n'était pas mieux. Non. Non. Elle voulait juste se débarrasser vite fait de ce travail inutile. D'où une C correspondrait ?

Frêle. Longs cheveux noirs. Visage rond. Douce. L'archétype de la femme qui plairait à tous. Pourquoi diantre se trouvait-elle dans cette catégorie ? S'interrogea l'étudiante alors que l'élève s’avançait vers elle.

« O..Oui ? C'est..moi ! »

Ah. La majorité des étudiants dans ce classement était timides, se crut-elle obligée de préciser. Ça expliquait beaucoup de choses et allait certainement en écourter la conversation. Cette adolescente avait beau adoucir Temari et la rendre un peu coupable d'être si pressée d'en finir, la jeune blonde se devait ne pas s'attarder.

« J'espère que je ne te dérange pas au moins ? S'enquérit-elle aimablement. Je suis Temari no Sabaku, la présidente du comité des élèves. »

L'invitant à s'écarter de l'entrée de la salle de classe, elle continua sur sa lancée.

« Je suppose que tu as lu les brèves parues ?... Lui demanda t-elle, ennuyée. La question était rhétorique, elle ne doutait pas que tous les élèves lisaient les brèves et les rares exceptions finissaient par tout apprendre au détour d'une conversation. J'aimerai justement te parler de la dernière, la numéro 4. Tu as vécu à Suna, n'est-ce pas ? »

Spoiler:

Temari haussa un sourcil, perplexe, devant le soudain changement d'expression de l'élève en face d'elle. Avait-elle été impolie ? Avait-elle abordé un sujet délicat ? La lèvre inférieure entre les dents, la jeune femme se sentait brusquement prise d'une gêne incompréhensible. Qu'importe, elle ne pouvait pas perdre son temps, d'ici 10 minutes son cours commençait et son bâtiment était loin. Très loin. Courir lui déplaisait. Suer encore davantage. Alors les deux ensembles, c'était un combo qu'elle ne supporterait pas.

« O..oui j'y ai vécu un bon moment mais... je vivais beaucoup à l'orphelinat, ça nous arrivait à sortir surtout moi j'aimais bien m'enfuir pour aller à la bibliothèque. Sinon...Pour...pourquoi cette question ? »

Oh. Ce qui règle plus ou moins son souci dans ce cas.

« Je présume que tu ne connais guère Suna, n'est-ce pas ? Question rhétorique, rajouta t-elle pour elle-même alors qu'elle affichait un regard peiné. Il n'était pas utile d'entendre la réponse, il était clair qu'elle n'avait pas passé son temps à longer les rues de sable. Dans ce cas, je suis vraiment désolée de t'avoir dérangé. Je pense que tu comprendras bien assez tôt mon discours. Elle éludait volontairement la question. Autant ne pas lui gâcher la surprise. Un sourire sur son visage ne lui ferait que du bien. A un autre jour, peut-être ! »

Sur ces mots, Temari s’apprêtait à s'éloigner quand son regard rencontra, sortant de la salle, une touffe rousse, celle-là même qui ornait la tête de son cadet. Lui adressant un sourire maladroit, elle allongea son bras, mais ne poursuit pas son geste, laissant sa main en suspens. Non, inutile de tenter quoique ce soit. Il la repousserait et elle n'avait pas le temps de faire face à une crise émotionnelle. Offrant un dernier sourire à la jeune fille, à Natsuko, elle se retourna pour prendre la direction de son complexe.

7 minutes.

C'était faisable.

Combien de minutes il y avait jusqu'au pensionnat exactement ?